CHANT
LE CHANT DES MARAIS
Loin, vers l'infini, s'étendent
Les grands prés marécageux.
Pas un seul oiseau ne chante
Dans les arbres secs et creux.
O terre de détresse
Où nous devons sans cesse piocher, piocher !
Dans ce camp morne et sauvage,
Entouré de murs de fer.
Il nous semble vivre en cage,
Au milieu d'un grand désert.
O terre de détresse
Où nous devons sans cesse piocher, piocher !
Bruit des pas et bruits des armes,
Sentinelles jour et nuit.
Et du sang, des cris, des larmes,
La mort pour celui qui fuit.
O terre de détresse
Où nous devons sans cesse piocher, piocher !
Mais un jour dans notre vie,
Le printemps refleurira,
Libre alors, ô ma patrie !
Je dirai : tu es à moi.
O terre enfin libre
Où nous pourrons revivre, aimer !
O terre enfin libre
Où nous pourrons revivre, aimer, aimer.