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le travail des noirs

21 mars 2007

Presentation

Nous sommes trois élèves de 3° du Collège du Pays de Banon (04), Chloé, Carolane et Laëtitia. Nous participons au Concours de la Résistance et nous avons choisi comme thème: Les noirs dans les camps nazis de la Seconde Guerre Mondiale.

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20 mars 2007

INTRODUCTION

Le sujet du Concours De la Résistance 2007 est Le travail dans l'univers concentrationnaire nazi.

Nous avons choisi le thème des Noirs car il nous semblait bon de parler des autres cultures présentes dans les camps nazis et de constater s'ils étaient traités différemment.

Nous avons choisi d'utiliser le blog comme support pour que toutes les personnes intéressées ou pas puissent prendre connaissance de ce qui s'est passé durant la Seconde Guerre Mondiale, dans les camps.

Carolane s'est principalement informer et documenter en utilisant le livre de Serge Bilé et nous a transmis ce qu'elle en a retenu et nous a fait part du livre.

Chloé a principalemment publié les articles et images sur le blog et s'est elle aussi documentée sur les noirs dans les camps.

Laetitia s'est documentée et à aider chloé en publiant quelques articles.

20 mars 2007

pourquoi ???

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Pour quelles raisons la présence de noirs dans des camps nazis fut quelque chose de méconnu pendant longtemps ?

20 mars 2007

INTRODUCTION

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Pendant la Seconde Guerre Mondiale, un nombre considérable de personnes ont été victimes des camps nazis dans lesquels ils ont subi un sort tragique. Parmi les déportés, on retrouve évidemment un nombre considérable de Juifs. Cependant on oublie souvent la présence dans ces mêmes camps de plusieurs minorités tels que les tziganes les homosexuels et également les noirs. Ces noirs venaient de pays comme la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Congo ou encore le Cameroun. Ils possédaient la nationalité du pays colonisateur et ont vécu d'atroces souffrances dans ces camps. Cette présence de noirs dans les camps nazis a pendant longtemps été passé sous silence. Mais aujourd'hui, Serge Bilé a décidé de briser ce silence en partant à la rencontre des rares survivants noirs des camps qui ont livré des témoignages terrifiants et poignants de leurs conditions de vie pendant la Seconde Guerre Mondiale.

19 mars 2007

Affiche de la journée de l'Holocauste Plus que

           Affiche de la journée de l'Holocauste

Plus que les autres, les prisonniers noirs sont particulierement malmenés dans les camps ou ils subissent toutes sortes d'humiliations et de privations.

La captivité est encore plus difficile pour ceux d'entres eux qui sont envoyés en détention en Allemagne. Les nazis s'amusent a les priver de nourriture et les regardent mourrir lentement de faim.

Une descente aux enfers, que raconte avec dégoût Edouard Ouédraogo. Cet adgugent du 7 RTS, originaire de la Haute-Volta, l'actuel Burkina-Faso, a été capturé lui aussi en juin 1940, dans la Somme, et envoyé dans un camps de prisonniers Outre-Rhin.

"Nous débarquons à Wessel, où les nazis nous attendaient, hommes, femmes, enfants de tous âges, tous crachant sur nous, vociférant et nous faisant comprendre par gestes que nous serons égorgés et, en attendant, nous donnent des coups de pieds gratuitement.

A la gare, une boule de pain pour six, de la saucisse, pour la premiere fois, et pour finir nous sommes mis dans des wagons, autant qu'ils peuvent contenir d'hommes debout et sérrés les uns contre les autres.

Nous débarquons deux jours après et nous sommes conduits à Bathern VI/C. Logés dans des tentes, nous sommes photographiés, lavés. C'est là que j'ai connu tout le génie allemand de " la race superieure" qui estimait que si nous étions noirs, c'est parce que le colonisateur francais n'avait pas surveillé notre    propreté corporelle.

Ils entreprirent de "blanchir" un certain Mamadou N'Diaye qu'ils convoquerent aux douches. Avec du savon, des serviettes, ils le blanchirent si bien à l'aide de l'eau chaude qu'ils le blessèrent partout. Nous étions battus, piétinés, roulés, trainés par les pieds jusqu'au arrêts. Tous les jours, des villages environnants, on venait nous voir, comme des singes en cages.

On nous photographiait, il nous fallait rire, montrer les dents, tourner la face pour laisser photographier les balafles. On nous photographiait pendant qu'on s'acharnait sur nos poux et nous jetait une cigarette intencionnellement pour nous filmer.

Il nous fallait aussi travailler au canal et nous avions de l'eau jusqu'aux genoux et pas un fragment de bottes jusqu'aux orteils. Revenus aux camps malgrés la fatigue et la faim, il nous fallait danser, nous ridiculiser plus qu'il n'en faut afin que toutes les pellicules de ces messieurs soient à la fois hilares et humaines."

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18 mars 2007

Stérilisation

Dachau_20enter entrée de Dachau

Des qu'il arrive au pouvoir en janvier 1933, Adolf  Hitler s'empresse de construire des camps de concentration pour y jeter ses opposants. Le premier a ouvrir est celui de Dachau en mars au fin fond de la Baviere.

Pour l'architecture et le reglement interieur, les nazis n'ont pas eu a chercher bien loin. Ils se sont inspirés de l'expérience namibienne: baraques en bois, barbelés, miradors, travaux forcés, humiliation, bastonnades.

Deux ans plus tard, c'est la promulgation en septembre 1935 des fameuses lois de Nuremberg. Des lois qui, contrairement a une idée répandue, ne visait pas que les Juifs mais concernaient aussi les Noirs.

"Aujourd'hui, les Noirs et les Juifs sont victimes d'un terrorisme facsiste", écrit en 1933 Bruce Kwassi, l'éditorialiste togolais du bimestriel. The negro Worker destiné à la communauté africaine de Hambourg. "Les étudiants de sont pas seulement exclus des universités par les fascistes, ils sont aussi roués de coups lorsqu'ils insistent pour participer aux cours."

Les Noirs et les Juifs n'ont plus le droit d'apparaître sur une scène publique.

Pour les Afro-Allemands et les Noirs en général qui vivent en Allemagne, les Nazis ont en revanche peu d'égards. Ils le montrent d'ailleurs dès leur arrivée au pouvoir en liquidant à Dusseldörf un jeune danseur de 24 ans, Hilarius Gilges. Son seul tort, est d'avoir en tant que Noir fait parti d'une troupe de théâtre anarchiste hostile à la dictature hitlérienne. La mort d'Hilarius est un avertissement pour tous les Noirs. Ils comprennent si bien qu'ils n'ont désormais qu'un seul parti: raser les murs.

Plongés dans un cauchemar sans nom qui au passage n'émeut personne, pas plus à l'intérieur du pays qu'à l'étranger, les Afro-Allemands auront la maigre consolation, en cette même année 1936, de voir Adolf Hitler humilié à son tour, lors des jeu olympique de Berlin par un Noir... Jesse Owens.

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15 mars 2007

DEVOIR

«  Celui qui offense un homme de garde ou un SS, celui qui, dans un esprit de révolte, refuse d’obéir ou de travailler, celui qui abandonne par révolte la colonne ou le lieu de travail, celui qui siffle pendant une marche ou pendant le travail, celui qui ricane ou parle, sera fusillé sur-le-champ comme émeutier ou sera condamné à mort par étranglement. »

14 mars 2007

CHANT

LE CHANT DES MARAIS

Loin, vers l'infini, s'étendent
Les grands prés marécageux.
Pas un seul oiseau ne chante
Dans les arbres secs et creux.
O terre de détresse
Où nous devons sans cesse piocher, piocher !

Dans ce camp morne et sauvage,
Entouré de murs de fer.
Il nous semble vivre en cage,
Au milieu d'un grand désert.
O terre de détresse
Où nous devons sans cesse piocher, piocher !

Bruit des pas et bruits des armes,
Sentinelles jour et nuit.
Et du sang, des cris, des larmes,
La mort pour celui qui fuit.
O terre de détresse
Où nous devons sans cesse piocher, piocher !

Mais un jour dans notre vie,
Le printemps refleurira,
Libre alors, ô ma patrie !
Je dirai : tu es à moi.
O terre enfin libre
Où nous pourrons revivre, aimer !
O terre enfin libre
Où nous pourrons revivre, aimer, aimer.

14 mars 2007

POEME

sedardeces

Le soldat Léopold est transféré à Romilly-sur-Seine, puis à Troyes, d'où il repartira à nouveau pour le camps d'Amiens.

C'est en captivité qu'il composera un de ses plus célèbres poèmes inspiré de l'appel du Général de Gaulle, poème où l'on ressent entre les lignes les dures conditions de captivité des soldats noirs:

Au Guelowar!

Et nous voilà pris dans les rets,

Livrés à la barbarie des civilisés

Exterminés comme des phacochères.

Gloire aux tanks et gloire aux avions!!!

Nous avons cherché un appui

Qui croulait comme le sable des dunes

Des chefs, et ils étaient absents, des compagnons

Ils ne nous reconnaissent plus

Et nous ne reconnaissions plus la France.

Dans la nuit nous avons crié notre détresse.

Pas une voix n'a répondu.

Les princes de l' Église se sont tus

Les hommes d' État ont clamé la magnanimité des hyènes

"Il s'agit bien du nègre! Il s'agit bien de l'Europe."

Guelowar!

Ta voix nous dit l'honneur, l'espoir et le combat

Et ses ailes s'agitent dans notre poitrine

Ta voix nous dit la République, que nous dresserons

La Cité dans le jour bleu

Dans l'égalité des peuples fraternels.

Et nous, nous répondons:"Présent, ô Guélowar!"

Prisonniers je dis bien prisonniers français

Est-ce donc vrai que la France n'est plus la France?

Est-ce donc vrai que l'ennemi lui a dérobé son visage?

Est-ce vrai que la haine des banquiers a acheté ses bras d'acier?

Et votre sang n'a-t-il pas ablué la nation, oublieuse de sa mission d'hier?

Dites, votre sang ne s'est-il pas mêlé

Au sang lustral de ses martyrs ?

Vos funérailles seront-elles celles de la Vierge-Espérance?

13 mars 2007

RACISME

                      Le camp de Neuengamme

Souffrir et mourir à Neuengamme.

C’est également le destin tragique d’un autre militant de la cause noire, un déporté d’origine martiniquaise. Il s’appelle Isidore Alpha. Bien avant le déclenchement de la guerre, Isidore se distingue déjà de la petite communauté antillo-africaine de Paris, où il réside.  Une communauté composée majoritairement d’ouvriers, et qui a ses petites habitudes, le soir, entre les bals de la rue Blomet ou de la Boule-blanche.

C’est l’époque aussi où les noirs se découvrent véritablement entre eux avec un mélange d’étonnement, de curiosité mais parfois aussi de méfiance. Les Africains savaient, en effet, que des millions des leurs avaient été, avec l’esclavage, déportés vers le nouveau monde, mais la plupart d’entre eux ignoraient ce qu’ils étaient devenus.

C’est à Paris qu’ils voient pour la première fois leur « frères » antillais et américains. Des retrouvailles qui se concrétisent d’ailleurs par la création, avec Léopold Sedar Senghor       

, Aimé Césaire     et Léon Gontran Damas ,  de la « négritude », et une participation commune à la lutte anti-coloniale. On voit ainsi des Noirs de toutes origines manifestations côte à côte en août 1935 contre l’invasion de l’Ethiopie par les troupes italiennes.

Isidore Alpha est de tous ces combats. Il milite d’ailleurs au sein de la ligue pour la défense de la race noire. Une ligue particulièrement active et proche du parti communiste français, qui s’attache à organiser les travailleurs africains et antillais en France. En 1932, Isidore franchit le pas et se lance en politique. Il se présente aux élections législatives dans la première circonscription du VI arrondissement de Paris. Il ne sera pas élu mais recueille tout de même 564 voix. Ce scrutin intervient un an après l’exposition coloniale, dans un contexte de xénophobie généralisée. L’opinion publique française s’émeut de « l’invasion nègre ». La classe politique lui emboîte le pas en restreignant l’entrée et l’utilisation de la main-d’œuvre africaine.

En 1938, l’universitaire René Martial, chargé de cours sur l’immigration à l’institut d’hygiène de la faculté de médecine de Paris, publie un ouvrage où il exalte la pureté de la race et dénonce le métissage. Le titre en dit long sur le contenu : Race, hérédité, folie, étude d’anthropologie, sociologie appliquée à l’immigration. Les idées de René Martial seront largement reprises dans L’action directe, le grand journal de l’époque.

A Paris, des étudiants noirs se voient refuser, en juin 1939, l’entrée du dancing le Victoria, au 47, boulevard Saint-Michel. Il faudra l’intervention du ministre des colonies, Georges Mandel , menaçant l’établissement de fermeture, pour infléchir sa position.

C’est dans ce contexte que la guerre éclate.

Le 91 août 1940, deux mois après leur arrivée à Paris, les Allemands reprennent le flambeau raciste et interdisent désormais aux Noirs de voyager en 1er classe dans le métro. Mais, astucieux, ils évitent de s’aliéner la communauté antillo-africaine en ménageant les Togolais et les Camerounais, et vont même jusqu'à financer une de leurs églises, rue du Faubourg-Poissonière, parce qu’ils sont persuadés qu’ils vont retrouver prochainement leurs colonies d’autrefois. Les nazis haïssent tellement les Noirs qu’ils interdisent à tous ceux c’entre eux qui se trouvent en zone libre de franchir la ligne de démarcation.

« A Vichy, j’ai trouvé un grand nombre d’hommes de couleur récemment démobilisés et encore sous l’uniforme, raconte l’ancien président du Sénat, Gaston Monnerville. On leur avait refusé tout accès dans les trains partant vers a zone nord, depuis Langon jusqu’à l’extrême est de la ligne de démarcation. Ce qui nous attrista profondément, c’est que cet ordre odieux venait de l’administration française. C’était en effet le ministère des P et T qui l’avait signé et fait afficher. »

A l’instar de Gaston Monnerville, les autres parlementaires coloniaux, le Sénégalais Galandiou Diouf, les Guadeloupéens Gratien Candace et Maurice Satineau, sont révoltés. Ils protestent auprès de Pétain. Finalement, l’interdiction faite aux noirs de revenir en zone occupée est levée en mai 1941, soit un an après l’armistice.

En septembre 1942, Gratien Candace reprend la plume pour se plaindre à nouveau au Maréchal d’une circulaire du secrétariat d’Etat à l’agriculture et au Ravitaillement indiquant que « les Juifs et les gens de couleur » ne peuvent prétendre à des congés payés en zone occupée. Les Français de couleur désirent savoir s’ils peuvent continuer à regarder en face, les yeux dans les yeux, leurs compatriotes de race blanche avec ce sentiment de fraternité qui les a toujours animés. La lettre restera sans réponse.

Le racisme anti-noir des Allemands, visiblement partagé par l’administration de Vichy, n’épargne même pas un membre de gouvernement, ami personnel de Pétain, le secrétaire d’Etat aux Colonies, Henry Lémery. Son seul tord c’est d’être martiniquais et mulâtre. Nommé le 12 juillet 1940, il est démissionné par les nazis moins de deux mois plus tard, le 6 septembre.

Pendant ce temps, à Paris, Isidore Alpha, lui, se cache. Il craint pour sa vie et redoute de connaître le même sort que le président de son organisation, l’instituteur malien Thiémoko Garan Kouyaté, exécuté dès l’arrivée des Allemands. Mais le militant martiniquais finit par être arrêté. Où ? Quand ? Comment ? Il n’a pas été possible de le savoir. Ce qui est sûr, en revanche, c’est qu’Isidore Alpha a été déporté à Neuengamme, et il figure au registre des décès du camp.

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